Aujourd’hui, 22 avril, le foyer d’hébergement d’urgence du Train de Nuit vit sa première journée de calme et de sourires après 3 semaines de tension et d’angoisse liées à sa fermeture annoncée ce jour même, qui semble finalement reportée.
Dans ces 6 bungalows, vivent 24 personnes, soit 4 par « box », 24 personnes qui s’organisent et participent collectivement au bon fonctionnement du Train de Nuit. « Au moins on ne dort pas dehors, c’est toujours mieux que rien » nous dira un résident. C’est vrai qu’il est déjà dur de conserver 6 bungalows de 5m², alors si en plus on devait réclamer des logements décents…
Il est quand même révoltant qu’en plus de difficultés quotidiennes que vivent ces personnes en situation précaire, les annonces de fermeture viennent donner un gros coup au moral de chacun. Mais, en ce jour, pour Thomas, salarié au Train de Nuit, « c’est un grand ouf de soulagement, ce n’est que 3 mois de prolongement mais cela permet de relancer des projets individuels, jusque là mis de côté par l’angoisse de la fermeture ».
Pour les usagers rencontrés, on sent aussi un grand soulagement et une fierté face à cette petite victoire certes, mais victoire quand même : « on était prêt à se battre jusqu’au bout, on ne se serait pas laissé foutre dehors ».
En effet, une lutte des salariés accompagnée avec celle des usagers du Train de Nuit et rejoint par le réseau « Personnes Dehors ! » et les associations mobilisées ont réussit à faire pression sur la DDASS et à obtenir cette « prolongation » de 3 mois, le combat est loin d’être gagné, mais en unissant nos forces, des avancées peuvent encore être obtenues.
On se quitte en se disant qu’on sera amené à se revoir assez rapidement… La mobilisation continue !
Laetitia Liquet et Thierry Malvezin
mercredi 23 avril 2008
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